mercredi 7 novembre 2012

Carnet-RABAIS P&G: 170 $ en coupons (nov 2012)

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Charlotte      

samedi 18 août 2012

Le cauchemar – 2e partie

De mon point de vue, je suis une personne très forte. Solide. Je suis rationnelle et réfléchie. D’un autre point de vue, mes filles pourraient vous dire que je suis prompte à l’hystérie. C’est discutable.
On se rappelle que M. Blatte, mon nouveau propriétaire, m’ayant fait la «faveur» de me louer son logement chéri, est sur place pour me souhaiter la bienvenue d’une remarquable manière! Il expose une série d’outrages faits à son immeuble; un peuple entier de sauvages fout le camp laissant derrière eux une baignoire dysfonctionnelle et des fuites d’eau inexpliquées. M. Blatte termine son allocution, sur le ton de la confidence.

«Ah oui! […], je dois vous mentionner qu’en mai dernier, les locataires m’ont informé de la présence de coquerelles… »

Cette fois, je suis sans voix. Mes oreilles bourdonnent. Je sens sourdre la colère. Je vois l’inquiétude dans son visage lorsqu’il réalise combien je suis interloquée et en colère. Sonnée.

«Mais ne vous inquiétez pas! Dès que j’ai su, j’ai fait venir un exterminateur! Il a fait un traitement garanti pour 6 mois! J’ai la facture si vous voulez la voir!»

Bien évidemment, il farfouille inutilement dans ses poches à la recherche d’une facture inexistante, supposée calmer mes battements de cœur. Et il continue son baratin…

«6 mois de garanti! Je vous assure! Un produit révolutionnaire! Un seul traitement! Je vais vous montrer la facture!»

«La ferme!!!» J’ai presque hurlé. Je tente de maîtriser ma colère, je me laisse rarement emporter par mes émotions, n’est-ce pas? Solide, man. Je l’ai offensé, mais il reprend sur lui, un soupçon de condescendance.

«Mme Charlotte. Ne vous inquiétez pas voyons. La situation est sous contrôle. Certes, les locataires ont bien trouvé quelques coquerelles vivantes en déplaçant le frigo tout à l’heure, mais elles vont mourir, c’est certain! L’exterminateur m’a assuré que le traitement était garanti pour 6 mois. Et si vous en trouvez, vous n’avez qu’à m’appeler et il reviendra voyons.»

«M. Blatte. Je suis profondément choquée d’apprendre ça. Je crois que vous auriez dû me le dire bien avant mon déménagement. Je déteste les insectes! Que dis-je, j’ai en horreur toutes les putains de bibittes!!! Et vous m’annoncer que je vais devoir vivre avec des c-o-q-u-e-r-e-l-l-e-s!! Est-ce que vous réalisez que je vais devoir partager le logement avec ça!! »

Je suis en colère. Je me sens impuissante et je n’arrive pas à réfléchir.

«Que vais-je faire pendant 6 mois??? À surveiller que le traitement fonctionne? Où vais-je mettre mes meubles et mes boîtes pendant ce temps-là? Si je dois laisser le traitement et les produits en place, quel putain de nettoyage vais-je bien pouvoir faire?? Répondez à ça!»

Embarrassé, il répond : «Bien, vous pourriez nettoyer les deux premières chambres et y mettre vos choses durant ce temps-là…? Evidemment, il faudra laisser les produits en place….»

«M. Blatte, vous me décevez. Je vais devoir vivre dans une merde parce que vous avez merdé de prendre les choses en main avant. Je vais revenir avec mes choses tout à l’heure, mais croyez-moi que vous ne dormirez pas souvent. Si je n’en vois qu’une seule, vivante, vous êtes mieux de répondre à chacun de mes appels. Est-ce clair? Je me fous complètement du nombre de fois que l’exterminateur devra se déplacer ou de combien cela va vous coûter, mais croyez-moi, il est mieux de se pointer à chaque fois! EST-CE CLAIR M. BLATTE??»

«Oui Mme Charlotte».

Livide, je retourne à ma voiture. Apeurée, impuissante. En route pour la maison, je raconte ce qui vient de se produire à mon neveu et son cousin. Ils ont toutes les réactions que je devrais avoir : ils insultent le propriétaire, les locataires en place, ils dénoncent la foutue mondialisation, ils tapent du poing, me promettent de tous leur casser les jambes… Que ça fait du bien!! Se sentir soutenue, c’est magique, ça fait son effet.

En arrivant à la maison… maison… sécurité… pas de bibittes… , j’ai retrouvé un peu de mon aplomb. Dans un silence de mort, je fais le compte rendu de la situation. Je vous passe les détails des réactions de mon clan. Nous nous activons, je double le scotch de toutes les boîtes. Je ne laisse aucun interstice. Dans ma tête, la guerrière prend le dessus, le combat s’amorce. La trouillarde en moi, vient quand même s’en mêler : «S’ils ont survécu à l’ère des dinosaures, qu’est-ce que quelques mètres de ruban adhésif pourront y faire…»

Prélude à l'enfer


Aux alentours de 18h, démoralisés, fatigués, le trailer bien rempli, nous arrivons au logement maudit. Je constate à notre arrivée que les locataires n’ont toujours pas terminé. Toutefois, dans leur grande bonté, ils ont dégagé les pièces du devant, nous permettant d’y stocker mes biens. Pour leur part, ils continuent de s’affairer par la cour de derrière.

Je ne veux pas entrer. Je reste près de Maman à l’extérieur. Tels de valeureux soldats, Benny, Tio, mon neveu et son cousin partent en éclaireur et pénètrent dans l’antre de l’ennemi.

Benny en ressort rapidement, en état de panique avancé. Je fais comme si je n’avais rien vu, je suis bonne pour ça. Benny panique pour peu de choses, alors, je n’y accorde pas mon attention. Je ne le veux pas.

«Charlotte! Faut que tu viennes voir! Charlotte!?»

Non. Non. Non. Non. Non.

Neveu et Cousin ressortent également, recherchant leur souffle. Tio suit de près. Il s’éloigne et s’allume une cigarette. Merde… Je ne veux plus les regarder et je tente de m’incruster dans la passionnante conversation sur la pluie et le beau temps que Maman tient avec notre conducteur.

Neveu prend son courage et m’empoigne le bras. Il m’oblige à lui faire face. Ce qu’il est beau… Avec l’air qu’il a, je ne crois pas que c’est le temps de m’extasier.

«Charlotte. Il faut que tu entres. Viens, on va y aller ensemble.»

Je veux m’agripper à ma maman… comme une fillette. Mais je ne le ferai pas, Neveu m’entraînant fermement derrière lui. C’est magnifique, il est devenu un homme.

Je jette un œil rapide dans la première chambre. C’est… franchement sale. Dans le silence absolu, je le suis. Devant la deuxième porte, il me laisse prendre les devants et m’aide à faire face à la pièce. Je regarde la pièce.

Je suis figée. Je ne me sens pas bien. J’ai la tête qui tourne et j’entends mes battements de cœur dans ma tête et mes oreilles. Je n’arrive plus à bouger. Mes bras ne veulent pas se soulever. Je vois des points noirs devant mes yeux. «Rationnalise, rationnalise. Analyse ce que tu vois», que je me dis. J’ai le souffle coupé. Ah pour ça, je rationnalise : «Si je n’arrive plus à respirer, vais-je m’empoisonner? Est-ce que c’est comme ça qu’on s’évanouit? Je ne veux pas m’évanouir. » Mes pieds ne veulent pas bouger. Je commence à trembler, c’est incontrôlable. Non mais, je n’ai jamais tremblé de ma vie et me voilà que la seule comparaison qui me vient, c’est une feuille. «Qu’est-ce qui tremble plus qu’une feuille?» J’ai froid, j’ai chaud. Je sens chacun de mes pores se dilater, la sueur poindre. Et mon cœur! Il bat tellement fort! Je tremble si fort! Je n’arrive pas à réfléchir, je suis tellement dans ma tête, dans mon corps. Et je n’arrête pas de me demander ce qui va arriver. «Tomber dans les pommes, c’est la prochaine étape? Je n’ai qu’à me laisser tomber et fermer les yeux, c’est ça?»

Voici ce que mes yeux ont vu et que mon cerveau a refusé d’interpréter : de la moisissure noire.

À grandeur de la pièce. Dans le bas des murs. Le contour des fenêtres. La destruction complète des lambris. Le poison. Partout.

Quelqu’un me sort de là. Telle une automate, je suis. Je me retrouve à l’extérieur et je ne respire toujours pas. C’est Maman que m'a tiré de là. Elle gesticule, son regard est dirigé vers moi. Je n’entends pas. Pourquoi je ne l’entends pas? Elle s’adresse à moi, me secoue et je ne comprends rien.

«… ne rentreras pas là. Focus, ma fille. Focus. Charlotte, m’entends-tu? Comprends-moi : tu ne mettras pas les pieds là. Comprends-tu? Tu ne rentreras pas là. On va s’arranger, il est hors de question que tu mettes quoi que ce soit là. Charlotte? Tu ne vivras pas là-dedans! On va s’arranger».

Et là, je reviens sur terre. Merci mon Dieu, merci Maman, l’air s’engouffre dans mes poumons, je ne vais pas m’évanouir! Je tremble toujours, mais j’ai entendu Maman. Je reviens à la vie.

«D’accord».

La saga n'est pas terminée, loin de là...

lundi 13 août 2012

Le cauchemar – 1ère partie

Je me suis demandé si je devais vous défiler la chronologie des événements depuis le début, justifiant ma très longue absence. Puis, je me suis dit que les récentes péripéties étaient ce qui définissait mon état d’esprit aujourd’hui, et que j’aurai bien le temps de vous raconter plus d’un an d’histoire dans mes prochains textes. Tel le phénix, mon blog renaît de ses cendres avec de toutes nouvelles aventures; les histoires pour rire, les drames pour pleurer, les succès, les échecs. La vie quoi! Je n’oublie pas que l’économie familiale, les finances personnelles sont au cœur de l’existence de ce blog, mais ma famille, notre bonheur, notre sécurité, tout est intimement lié autour de ce sujet. Tout est tricoté bien serré! Alors, on recommence?

La séparation


En novembre 2011, d’un commun accord, Benny et moi avons décidé de nous séparer. Pas de cœur, mais de corps. Bien que nous soyons ensemble depuis presque 12 ans, notre couple n’a pas survécu à 5 ans de vie commune. Disons, que la partie «commune» n’est pas innée chez moi. Je suis totalement et indiscutablement indépendante. Je communique peu avec la parole, mieux avec les écrits. Je ne pleure pas. Je suis totalement dévouée à mon duo d’enfer, Laura et Sophie. Tel le gestionnaire d’une entreprise, je priorise mes actions selon une liste de tâches, les crises de nerfs sont au top de ma liste, les crises existentielles de Benny en tout dernier… Je suis du matin, il est du soir. Je ne pleure jamais et je m’endors après l’amour. Bref… Lors de ma conception, quelqu’un s’est trompé.

En mars de cette année, Benny et moi, en vaillant Montréalais que nous sommes, nous avons chacun trouvé notre futur cocon. Lui à l’Ile-des-Sœurs et moi dans un quartier voisin. Locataires, nous sommes demeurés. Certes, nous payons sensiblement plus chers qu’un propriétaire en région, sauf que le choix que nous avons fait, est de demeurer sur l’île de Montréal (ou presque pour lui). La proximité de tout est ce que nous avons privilégié. Mourir dans le trafic pour entrer sur l’Île n’a jamais été une option pour moi.

Le cauchemar – en deux temps


Benny est parti de «chez nous» le 9 juin. J’ai eu des pincements au cœur. La séparation des biens s’étant passée merveilleusement bien, j’ai conservé la majorité de nos meubles et accessoires. Benny a pratiqué la simplicité volontaire, de son propre chef, je tiens à le préciser. Plus tard, j’ai bien regretté cette appréciation.

N’ayant pu faire autrement, je suis déménagée le 1er juillet 2012. Afin d’économiser des dollars, un ami de la famille m’a prêté une remorque, communément appelé «trailer» ainsi que sa camionnette. J’avais une main d’œuvre jeune et robuste; mon neveu, un être exceptionnel, son cousin, un solide spécimen doté de magnifiques muscles et surprise… d’un cerveau également! Mon oncle Tio, Benny et Maman étaient présents.

Ce jour-là, tous les moyens de communications étaient débranchés, excepté le cellulaire de Maman. Vers 15h, les deux jeunes hommes m’ont accompagné au nouveau logement. Les locataires sur place m’avaient assuré qu’ils auraient quitté pour 17h, mais je n’avais aucun moyen de vérifier que ce délai serait respecté, à moins de me rendre sur place.

Lorsque je me suis pointée, les locataires étaient loin d’avoir terminé, mais n’étaient pas oisifs pour autant, et ne m’ont pas laissé entrer. Ils ne voulaient pas bouleverser le déroulement de leur départ. Compréhensible. J’aurais peut-être agi de la même manière. Toutefois, le propriétaire, M. Blatte était sur place. Ne pouvant pas me rejoindre, il a préféré attendre mon arrivée.

Soulagé, il se précipite vers moi et m’amène à l’écart pour «discuter». Il est consterné et désire m’informer de quelques petits désagréments.

«Ah vous savez Mme Charlotte, je dois vous avouer que j’ai été choqué d’apprendre qu’ils étaient trois familles à se partager le logement! Je n’ai jamais su qu’ils étaient aussi nombreux… Je dois vous informer qu’ils ont brisé le bain tourbillon [qui fait aussi office de douche soit dit en passant], quels sauvages! Un bain à remous… brisé.»

Il faut comprendre que cela fait des jours que j’emballe ma vie. Que j’étiquette. Que j’organise. Je suis fatiguée et je n’ai pas envie de soucis supplémentaires. Je le laisse parler. J’enregistre les informations et je gèrerai le moment opportun. Je ne suis pas surprise de son constat. Dès ma visite en mars, j’avais remarqué un très grand encombrement dans le logement. Une quantité phénoménale de meubles et de téléviseurs surtout. Il y en avait partout, par terre, devant les portes de garde-robes et le garde-manger. La plus grande table de cuisine que je n’ai jamais vu. Je n’ai pu visiter une chambre, une personne y dormait. Seulement, le locataire m’avait assuré qu’elle était identique à la première. Je n’ai pas pu ouvrir les rangements rendus inaccessibles par les téléviseurs. Toutefois, je me suis fiée principalement aux plafonds pour me faire une idée des dimensions des pièces, et les bouts de murs visibles pour me faire une idée des travaux de nettoyage à faire. Beaucoup de trous à boucher et tous les murs à repeindre. Le logement comportait des avantages que je recherchais : 1er étage, 3 chambres, une entrée laveuse-sécheuse et lave-vaisselle, une corde à linge, près des transports en commun. Des extras : une petite cours, un bain tourbillon et une petite terrasse agrémentée d’une verrière. Prix demandé : 840 $ par mois.

Tel qu’il l’a exigé, j’ai payé le 1er mois de loyer au propriétaire lors de la signature du bail en mars. Une mère monoparentale étant un point en ma défaveur, je démontrais par ce fait, ma capacité de payer. Il a contacté toutes mes références également. Putain... J’ai joué le jeu. J’aurais beau clamer haut et fort que je suis indépendante et autonome, que j’ai plus de couilles que n’importe quel homme! Ça ne change rien. Quand on me demande «c’est pour combien de personnes et qui habitera le logement ?» Je réponds pour 3 personnes : moi-même et mes deux filles de 15 ans. J’aurais beau enjoliver la situation, le résultat demeure le même dans ces esprits coincés: une maman seule et ses deux rejetons. Quelle injustice!

M. Blatte a continué sa litanie.

«Quelle injustice! Je viens d’être tenu au courant que de nouvelles fuites d’eau ont eu lieu dans le logement du sous-sol. Ça va me coûter une fortune de réparer tous ces dégâts… »

J’ai envie de m’enfuir. Mais je vois bien qu’il veut m’enterrer sous un flot de paroles. Avec ses airs de vierge éplorée en bonus.

«J’habite très loin et je ne pourrai pas être présent lorsque vous emménagerez, mais ne vous inquiétez pas, Je reviendrai sous peu pour que nous puissions constater les réparations à faire chez vous.»

Lors de la signature du bail, j’avais exigé que nous soyons tous les deux présents lors de mon entrée dans le logement. Les travaux mineurs à effectuer seront considérables et l’achat de peinture devra être considéré comme un investissement de sa part sur son bien. Ce n’était plus que seulement esthétique, c’était une nécessité. M. Blatte doutait de mes affirmations. C'est la raison de l'ajout de cette clause au bail.

M. Blatte a terminé, sous le ton de la confidence.

«Ah oui! Avant que je quitte, je dois vous mentionner qu’en mai dernier, les locataires m’ont informé de la présence de coquerelles… »

Cette fois, pour vrai, je suis restée sans voix.

samedi 30 juin 2012

Je déménage!

Coucou!

Quelques mots pour vous informer que nous déménageons!

Demain, je serai une statistique et ferai partie des centaines de ménages qui se bousculeront dans les escaliers montréalais! Chaleur intense, muscles luisants et endoloris, bouteilles d’eau pas écolo, pizza. Wouah! L’extase…

Benny et moi avons une grosse journée aujourd’hui : on «pacte» notre vie ici. Il y a eu beaucoup de changements depuis la dernière fois, il y en aura d’autres. Je vous raconterai.

Mon blog n’a jamais été mort de sa belle mort. Disons simplement qu’il y a eu beaucoup trop de choses et d’événements qui ont nécessités mon attention. L’ordre de mes priorités n’a été que trop bousculé.

Lorsque je serai installée, je vous raconterai… Très bientôt!
* ps: Vous m'avez trop manqué!

Charlotte
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